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Homme préoccupé posant la main sur sa tête, en pleine réflexion, à côté d'une mallette professionnelle.

Comment dépasser ses blocages émotionnels liés aux échecs passés : méthodes concrètes et accompagnement

Quand un échec professionnel survient, il ne laisse parfois pas juste une trace visible, un projet non mené, un client perdu, un objectif manqué. Il laisse souvent une empreinte invisible : émotionnelle. La honte, le regret, le doute, la colère. Chez beaucoup, ces émotions deviennent des blocages. Ils empêchent d’oser, de proposer, de se positionner, de croire en son potentiel.

Si tu lis cet article, c’est que tu ressens peut‑être ce poids. Tu es fatigué de tourner autour de ce souvenir, de cette blessure intérieure, de cette voix qui te dit “je ne suis pas à la hauteur” dès qu’il s’agit de te lancer ou de relever un défi. Tu veux que ça change. Tu veux que cela cesse de te freiner. Mais comment ?

Cet article te propose une exploration complète de ce phénomène — ce qu’est un blocage émotionnel lié à un échec passé, pourquoi il perdure, comment on peut le travailler concrètement, étape par étape. Tu trouveras ici des méthodes, des exercices, des témoignages, des repères pour reprendre la main sur tes émotions, les désactiver, et transformer ce qui te paraît être un frein en un levier de puissance.

Au fil des chapitres, je reprends les 6 posts que j’ai déjà développés (et que tu peux retrouver sur LinkedIn), les enrichis, et les relis à ton chemin personnel. Prépare‑toi à explorer, à ressentir, à agir. Parce que dépasser un blocage émotionnel n’est pas une question de “pensée positive”, mais de stratégie réaliste, de courage ordinaire, de constance.

1.- Les 5 étapes pour se libérer émotionnellement d’un échec pro marquant

Étape 1 – Identifier l’événement précis

Avant tout travail, il faut sélectionner : quel moment, quelle situation déclenche encore cette émotion ? Est‑ce une présentation ratée ? Un client mécontent ? Une décision dont tu doutes encore ? Identifier ce moment unique permet de concentrer ton travail pour éviter de disperser ton énergie.

 

Étape 2 – Nommer l’émotion dominante

La honte, la colère, la tristesse, le sentiment d’injustice, le doute, la peur ? Trouver le mot juste change énormément. Sans nom, l’émotion reste floue, diffuse. Nommer, c’est déjà commencer à la circonscrire.

 

Étape 3 – Localiser dans le corps

À quel endroit ton corps “parle” quand tu penses à cet échec ? Poitrine, ventre, gorge, épaules ? Quand tu écris le souvenir, quand tu le visualises, qu’est‑ce qui se tend ? Tu verras que souvent ce sont les signaux corporels qui parlent le plus fort.

 

Étape 4 – Accepter de revivre l’émotion (en sécurité)

Il ne s’agit pas de se rouler dans la douleur, mais de s’autoriser à ressentir, à pleurer, à trembler, à être inconfortable, dans un cadre sécurisé (toi-même, un coach, une séance guidée). Le but est d’écouter l’émotion, de la traverser, sans te juger, sans la nourrir indéfiniment.

 

Étape 5 – Libérer avec un protocole précis

C’est ici qu’interviennent des techniques comme CLEEN, EFT, visualisation, respiration, etc. Le protocole permet de ne pas rester bloqué dans l’émotion, mais de la transformer : désactiver l’intensité, redonner du pouvoir à ton présent.

2.- Trois exercices concrets pour dépasser la honte liée à un échec passé

Exercice 1 – Le “contre‑exemple” silencieux

Pense à une réussite survenue après ton échec. Visualise tous les détails : ce que tu as fait, ce que tu as ressenti, ce que cela a changé. Ces souvenirs servent de contrepoint à la honte : ils créent une réalité alternative, tangible, dans laquelle tu es capable, tu es fiable, tu existes autrement que par ton échec.

 

Exercice 2 – L’écriture réparatrice

À l’écrit, raconte cet échec du point de vue qui t’a blessé. Puis raconte ce que tu aurais aimé entendre ce jour‑là, ce que tu dirais à un ami dans la même situation, ce que tu t’autorises maintenant. Écrire permet de sortir du mental figé et de donner une voix à ce que tu gardais enfermé.

 

Exercice 3 – Le miroir inversé

Imagine qu’un proche (ami, collègue) a vécu ce même échec. Que lui dirais‑tu ? Quelle compassion ? Quelle confiance ? Ensuite dis toi ces mots, devant un miroir, en face à toi. Tu transmets à toi-même ce soutien intérieur que tu donnes aux autres.

3.- Comment utiliser la méthode CLEEN pour désactiver une émotion bloquante

Qu’est‑ce que le CLEEN ?

CLEEN = Coaching de Libération des Empreintes Émotionnelles Négatives.
C’est une méthode structurée, qui ne repose pas sur la relecture mentale sans fin, mais sur le ressenti corporel, la libération des empreintes émotionnelles via le corps.

 

Le protocole étape par étape

  1. Sélection de l’émotion déclenchante liée à un souvenir pro précis.
  2. Connexion corporelle : observer ce que le corps réagit (tension, sensation, chaleur ou froid, etc.).
  3. Travail guidé : respirations, guidage verbal, visualisation, ou autre outil selon ta préférence (voir post 3).
  4. Mesure de l’effet : est‑ce que l’émotion diminue, que ton corps se sent plus léger, que ton regard sur le souvenir change ?

 

Quand et comment pratiquer

Tu peux le faire lors d’un moment calme, avec une personne de confiance ou un coach. Pas quand tu es sous le coup de l’émotion vive (stress ou crise immédiate). L’idéal : prévoir un moment dans ta journée, même 20‑30 minutes, où tu peux te reconnecter sans pression.

 

Site officiel du CLEEN : www.cleen.coach

4.- Routine express : 10 minutes par jour pour apaiser les blessures émotionnelles

Pourquoi une routine courte mais régulière

Parce que l’émotion ne s’efface pas en un jour. Mais ton système nerveux, ton mental, ton corps peuvent se rééduquer. Comme tu t’entraînes au sport, à la langue étrangère, tu peux entraîner ta relation avec tes émotions.

 

La routine détaillée

  • 2 minutes : scan corporel, ressentir où est la tension.
  • 3 minutes : écriture automatique. Sans filtre, sans censure.
  • 3 minutes : respiration guidée ou cohérence cardiaque. Par exemple, 5 secondes inspirer / 5 secondes expirer.
  • 2 minutes : visualisation émotionnelle : revivre le souvenir, mais y répondre différemment, plus sereinement, plus puissant.

 

Conseils pour ancrer la routine

  • Fixe un horaire régulier (matin, pause, soir), un rituel (musique, bougie, position).
  • Tiens un carnet petit, accessible.
  • Ne te juge pas si tu échoues à faire la routine un jour : l’important, c’est la reprise.
  • Observe ton évolution : moins de tension physique, moins d’autocritique, plus de confiance dans des moments similaires.

5.- Une méthode simple pour transformer l’échec en levier de puissance

Le cadre de transformation

Transforme l’échec : non pas l’oublier, pas le nier, mais l’intégrer dans ton récit de force.

 

Les 4 temps de la méthode

  1. Revivre l’échec autrement (observer, pas ruminer).
  2. Tirer les leçons : ce qu’il t’a appris sur toi, sur tes limites, sur ce que tu peux améliorer.
  3. Identifier les forces révélées : résilience, capacité d’adaptation, créativité, courage.
  4. Ancrer ce récit nouveau dans ta trajectoire : envisager ce que tu veux faire avec ce que tu as appris.

 

Témoignage / cas concret

Par exemple, un client que j’accompagnais : après une mission ratée, il pensait que son image était entachée. En travaillant la méthode, il a réalisé que cette mission l’avait forcé à pousser sa compétence, à découvrir des capacités d’écoute et de création qu’il ignorait. Aujourd’hui, il utilise ces compétences dans ses offres et se sent plus légitime.

6.- Dépasser la peur de revivre un échec : l’outil que j’utilise avec mes clients

Comprendre cette peur

C’est la peur de ressentir à nouveau la douleur, la honte, la critique. Elle génère immobilisme, procrastination, refus de prendre des risques. Elle nourrit le “et si ça recommence ?”.

 

L’outil du scénario inversé

  • Crée deux colonnes sur une feuille : le pire scénario et le meilleur scénario.
  • Dans le pire : qu’est‑ce qui pourrait arriver concrètement si l’échec se répétait ? Identifier les peurs.
  • Dans le meilleur : ce que tu gagnes si tout marche : confiance, croissance, reconnaissance, alignement.

 

Effets et usages pratiques

Cet outil permet de relativiser le pire, d’anticiper sans catastrophe mentale, de clarifier ce qui compte vraiment, et de donner une vision positive qui attire et guide tes décisions. Tu peux l’utiliser avant une prise de parole, avant un lancement, ou dès qu’un doute monte.

En conclusion

Tu as vu ici : les blocages émotionnels liés aux échecs passés ne sont pas une fatalité. Ils ne sont pas une preuve de faiblesse. Ils sont des signaux : signaux que l’histoire n’est pas finie, que le potentiel est toujours là, mais qu’il est mal exploité tant que les émotions restent actives, vivantes, inconscientes.

Ce qu’il faut retenir :

  • Identifier clairement l’événement, nommer l’émotion dominante, ressentir dans le corps, accepter de la revivre en sécurité, puis utiliser un protocole précis (CLEEN ou équivalent) pour libérer.
  • Utiliser des exercices pratiques : contre‑exemple, écriture, miroir inversé.
  • Adopter une routine courte mais régulière pour apaiser, rééduquer ton rapport à l’émotion.
  • Transformer l’échec en levier en tirant des leçons, identifiant des forces, en reconstruisant ton récit.
  • Affronter la peur de revivre un échec grâce à des outils comme le scénario inversé (comparer pire / meilleur) pour relativiser et décider avec courage.

Si tu ressens que tu es prêt à aller plus loin, un accompagnement structuré peut t’apporter un cadre, de la sécurité, de la clarté : travailler sur les empreintes émotionnelles sous supervision, explorer tes croyances limitantes, expérimenter les exercices en soutien.

👉 Si tu veux, je propose une séance découverte pour repérer ensemble les blocages majeurs, poser les premiers outils adaptés à ton vécu, et construire une mini‑feuille de route pour te libérer durablement. Tu veux qu’on prenne rendez‑vous ?

 

 

 

Pour en savoir plus : Liens avec les approches existantes & fondements théoriques

 

L’émotion, le corps, et les neurosciences

Les neurosciences montrent que les émotions se stockent dans le corps, pas juste dans la pensée. Le système nerveux autonome, les enregistrements émotionnels, les réactions physiologiques — tout cela joue un rôle dans la mémoire de l’échec. Pour dépasser, on doit intervenir sur le corps (respiration, tension musculaire, etc.).

 

Résilience & psychologie positive

Des articles récents (par ex. sur Transformer ses échecs en opportunités France Coaching, ou “Échec professionnel : 4 conseils pour muscler sa résilience” Group’3C) montrent que le recul, l’acceptation, et l’apprentissage sont des composantes essentielles de la résilience.

 

Auto‑sabotage et névrose d’échec

Quand l’échec se répète mentalement, on peut tomber dans des schémas d’auto‑sabotage ou de “névrose d’échec” (voir article “Névrose d’échec : 8 clés …” La Clinique E-Santé). Le travail émotionnel concret permet de briser ces schémas.